Publié dans Politique

Vol de vanille - Mise en place d’une brigade spéciale et déportation envisagée pour les coupables

Publié le lundi, 01 novembre 2021

Afin de lutter contre le vol de vanille, plusieurs décisions fortes ont été annoncées par le Président de la République. Et ce, lors d’une rencontre avec les différents acteurs du secteur de la vanille de la Région SAVA, samedi dernier à Antalaha, au lendemain de la visite à Sambava. Des mesures qui visent d’abord à dissuader. Parmi ces mesures figure la mise en place d’une brigade spéciale contre le vol de vanille. Notamment dans les Régions productrices notamment dans la SAVA et l’Analanjirofo. Des brigades qui seront dotées de motos et de véhicule tout-terrain par l’Etat pour aider à la surveillance des champs de vanille.

 

L’Etat annonce également des sanctions sévères et des poursuites judiciaires contre le vol et le recel de vanille. Il serait même question de déportation ou d’exil des coupables. Une disposition qui existe dans la législation en vigueur dans le pays mais qui n’a juste jamais été appliquée, selon le secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie auprès du ministère de la Défense nationale, le Général Serge Gellé, au cours de son discours à cette occasion. Une référence à la loi relative au renforcement de la répression des vols de vanille, qui prévoit une peine d'interdiction de séjour d'une durée de deux à cinq ans contre tout individu reconnu coupable de vol ou de tentative de vol de gousses de vanille. Un projet de loi pourrait être déposé au niveau du Parlement pour catégoriser le vol de vanille comme un crime, selon la Présidence.

Plusieurs autres résolutions ont aussi été prises au cours de cette réunion dirigée par le Chef de l’Etat et qui a vu la participation des cultivateurs de vanille, des collecteurs et des exportateurs de vanille. L’objectif étant, devait rappeler le Chef de l’Etat durant son allocution d’ouverture, que tous les acteurs du secteur y trouvent leur compte car « la vanille est une richesse nationale ». La tenue d’une réunion en préalable à l’ouverture de la campagne, à laquelle participeront tous les acteurs du secteur de la vanille, sera dorénavant nécessaire. L’Etat prévoit également la digitalisation du secteur. Tous les paysans producteurs de vanille devront être regroupés au sein de coopératives et bénéficieront d’une carte pour permettre de faciliter la traçabilité et garantir la transparence des transactions.

Toujours dans cette optique de traçabilité, le poinçonnage des vanilles vertes ou encore l’affichage des prix sont également des décisions prises lors de cette réunion. Toute vente devrait ainsi faire l’objet de déclaration, précisant le nom de l’acheteur et du prix de vente. L’exportation sera encadrée et balisée, rapporte-t-on. « Tout exportateur qui ne remplit pas les conditions et ne respecte pas les règles fixées n’aura pas d’agrément, délivré par le ministère de tutelle », lit-on sur la page officielle de la Présidence. Le prix de référence de la vanille verte a aussi été fixé à 75 000 ariary. Il s’agit d’une mesure prise pour que le prix de la vanille malgache ne soit pas bradé. Un prix de référence de 250 dollars pour la vanille préparée a été fixé pour les exportateurs sur le marché international. « Nous devons faire front commun et œuvrer ensemble afin de promouvoir la filière vanille qui fait notre fierté aux yeux du monde », a conclu le Chef de l’Etat.

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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